Comme annoncé dans le dernier article, toutes les ruches du
rucher volaient.
Laissant supposer un bon hivernage des colonies et sans
perte de ruches.
La première ruche ouverte confirma ce bon présage, elle était
populeuse, les provisions en abondances.
Une très belle ponte.
Comme tous les ans à la première visite, j'ai pris
l'habitude de rajouter des cires gaufrées, entre 0 à 3 par ruche selon la force
de la colonie, 2 cadres pour celle-ci un à l'avant du premier cadre de couvain,
l'autre après le dernier cadre de couvain, mais jamais au centre !
Confiant, pour la visite des autres ruches, j'ouvri la
voisine.
Et là, autre son de cloche !
Pratiquement plus d'abeilles ! Bon, c'était une ruche qui en
automne n'était pas très prometteuse, d'où l'hivernation sur 6 cadres.
La suivante,
Il suffisait d'observer le comportement des abeilles, pour
deviner son état.
Le bruissement des ailes, sans aucun doute, orpheline !
Du couvain bombé, du couvain non viable, ce sont les
abeilles qui ont commencé à pondre des œufs
non fécondés.
Et cela depuis un bon bout de temps, à observer le nombre de
mâles se promenant sur les cadres.
Cette ruche était encore bien peuplée, elle a reçu une reine
d'une ruche d'où la population c'était effondrée et voué à une mort certaine.
Bilan de cette première visite
Très mauvais, une seule orpheline, mais le plus inquiétant
c'est le nombre important de ruches qui se sont effondrées.
Elles ont été hivernées sur 10 à 11 cadres avec des
populations très fortes, et 40% des ruches sortent de l'hiver sur trois ou quatre cadres uniquement, 10% moins de deux cadres dont 5% ont été supprimées.
Des ruches qui étaient faibles en automne, ont bien passé
l'hiver et sont assez fortes, à ni rien comprendre.
Les causes ?
Ils sont multiples, maladies, pas de nosémose puisque aucune
ruche n'a été souillée à l'intérieur, Nosema ceranae fort possible.
Ont-elles commencées l'élevage trop tôt en janvier, et la
période de froid en février les a telles anéanties ?
Une carence en pollen de qualité ?
Une conclusion est clair, je n'hivernerai plus sur 11
cadres, mais sur 9 cadres comme toujours, plus l'espace est restreint, moins
elles auront à chauffer et à entretenir.
15 jours plus tard (23mars) deuxième visite.
Les conditions météos n'ont pas été bonnes entre temps, des
nuits froides et gelées -2, des journées fraiches de 8 à 15° dont une à 20°.
Des rentrées de pollens frais aléatoires, pas le temps
idéale pour la construction de cires gaufrées, ni pour un développement
favorable des colonies faibles.
Les plus fortes s'en sortent assez bien malgré la froidure,
les cires ont été construites à 70%.
50% ont des œufs ou des larves.
Oeufs
Larves
Les plus faibles se sont maintenus sans progresser, les trop
faibles ont faibli, résultat une dizaine de ruches ont été supprimées.
A l'heure ou j'écris ces lignes, il pleut, il fait froid, ce
ne sont pas les conditions météos idéales pour un développement optimal des
ruches.
Des ruches vont encore en subir les conséquences.
2015 commence mal, c'est déprimant.
Bonjour, merci pour votre blog que je lis très régulièrement, merci pour les infos et pour les photos.
RépondreSupprimerJusqu'à présent, je n'ai pas encore réussi à faire ma visite de printemps tellement il fait moche et froid le weekend (en semaine je travaille).
J'ai juste réussi à poser le mois dernier un bloc de candi sur chaque ruche encore en vie (4 sur 5). Certains apiculteurs du coin, bien qu'expérimentés, ont perdu toutes leurs ruches !
Sinon, vos photos de cheuvreuil sont superbes, depuis chez moi je me contente de les observer aux jumelles.
A bientôt.
D. PERRIN